mardi 7 juin 2011

Blog n 1 de Banyuls-sur-Mer / Blog number 1 of Banyuls-sur-Mer

Alors, ca y’est—j’avais quitté Paris.  J’avais quitté une vie à laquelle je me suis devenu très habitué.  Maintenant je suis à Banyuls-sur-Mer, je viens de fumé un clop et je suis en train de boire mon verre de vin rouge, j’ai regardé le soleil se couche, et j’entends la musique d’Adele et des oiseaux.  Je sais que je devrais être content, mais bof, Paris a mon cœur, pas Banyuls.  Peut-être si j’étais à Besançon ça aurait été différent, ce sentiment-ci.  Mais bof, au moins que c’est pas encore Mayfield même New Paltz.  J’avais décidé, et j’avais une obligation, d’y venir il y a plusieurs mois. 
Peut-être si j’avais choisi Besançon comme ville d’étudier à l’étranger je me sentirais mieux ici.  C’est juste que Paris soit une ville extraordinaire.  Oui c’est cher, mais bof la vie est cher est surtout courte.  C’est comme la citation en anglais « Il est mieux de s’être aimé  et d’avoir perdu que de ne s’être jamais aimé ».  Si j’avais choisi Besançon je n’avoir pas vécu la vie que j’avais vécu.  Je serai sans mes amitiés, mon meilleur ami écossais, mes amis américains (toutes les six !), ma mère d’accueil, tous mes amis français, mes expériences, et bon mon nouvel ami hollandais, l’une des grandes raisons pour mon cœur malheureux en ce moment.  Je viens de lui rencontrer trois jours avant partir, et maintenant je regrette que je suis venu ici à Banyuls.  Mais par contre, je suis certain que je vais les voir (tous mes amis, et bien sûr mon ami hollandais) encore.  Mais ça ira dans l’avenir, pas maintenant.  Il faut que je me dise que je suis dans une ville très belle, avec la mer et la relaxation, mais quand-même...fin, bon bah il faut que je réalise qu’une ville ne serait jamais une autre, et il faut avancer dans la vie, il faut jamais vivre dans le passé.  Oui, les mémoires sont chères et il faut les rappeler de temps en temps, mais entre les deux idées il existe une grande différence, vous voyez ? 
J’ai commencé le travail aujourd’hui.  C’est pas mal, une jeune fille m’avait dit que le premier jour c’est le plus dur parce qu’il n’y a pas beaucoup à faire.  Banyuls est très différent que Paris parce qu’ici, les gens sont relaxés, ils disent bonjour, et il n’y a pas de voitures (ni de taxis qui, évidemment, ne fonctionnent pas les samedis soirs à Paris…).  Je suis content, tellement content, qu’il ne reste qu’un mois ici à Banyuls.  J’ai hâte de voir ma sœur, de voir mon beau-frère.  Je crois que ça serait mieux, d’être avec eux, dans leur nouvel appartement.  Si Mme Rooney était là je suis certain qu’elle dirait « tant pis ! ».  Et c’est vrai, il faut que quelqu’un me le dise, parce que sans ça je serai triste pour tout mon séjour ici.  Il faut aussi, je crois, que je pleure un petit peu.  Pleurer c’est un cadeau du corps, de l’esprit.  Après avoir pleuré on se sent mieux.  Peut-être ce soir. 
Il faut que je vous dise que je ne suis pas aussi triste que je suis certain que vous en avez l’impression.  C’est juste que chez moi me manque, pas à Mayfield, mais à Paris.  J’ai hâte de revenir, de voir mon quartier.  Mais c’est vrai que Paris ne serait pas la même qu’avant.  Tous mes amis ne seront pas là.  Oui Michelle, oui mes amis français, oui je ferai des connaissances à la fac d’où je ferai mes études…mais comme a dit avant, une ville n’est jamais la même ville qu’une autre, et pour moi Paris ne serait jamais le même, mais j’espère que je me amuserais. 
« Bon bah écoutez », mes lecteurs…pardonnez-moi pour ce blog assez négatif.  Toutes les choses se passent pour une raison spécifique, il faut juste comprendre qu’il n’est pas évident des fois (en fait, la plupart des fois) au même moment qu’ils se passent. 
Merci pour lire, et à la prochaine,
Joshua Norman.



Well, it’s done—I’ve left Paris.  I left a life to which I’ve become very used to.  Now I’m in Banyuls-sur-Mer, I’m drinking a glass of red wine, I watched the soun set, I listened to the music of Adele and of birds.  I know that I should be happy, but ugh, Paris has my heart, not Banyuls.  Maybe if I was in Besançon it’d be different, this feeling.  But hm, at least it’s not Mayfield yet, or even New Patlz.  I’ve decided, and I had an obligation, to come here a long time ago.
Maybe if I chose Besançon as a city to study abroad I’d feel better.  It’s just that Paris is an extraordinary city.  Yes it’s cher, but come on, so is life and above all it’s short.  It’s like the quote “It’s better to have loved and lost than to never have loved at all.”  If I had chosen Besançon I’d have never lived the life I lived.  I’d be without my friends, my best friend (who was Scottish), my American friends (all six of them!), my host mother, all my French friends, all my experiences, and well, my new Dutch friend, one of the big reasons my heart is so sad at the moment.  I just met him three days before leaving, and now I regret that I came to Banyuls.  But on the other hand, I’m certain that I’m going to see them (all of my friends, and of course my Dutch friend) again.  But that’ll be in the future, not now.  I have to say to myself that I’m in a beautiful city, with the sea and relaxation, but come on…well, hm, well I just have to realize that one city will never be another, and one has to advance in life, one can never live in the past.  Yes, memories are dear, and you have to recall them from time to time, but between the two ideas there’s a huge difference, you know?
I started work today.  It’s not bad, a girl told me that the first day is the hardest because there’s not a lot to do.  Banyuls is very different from Paris because here, everyone is really relaxed, they say hello, and there are hardly any cars (not even taxis who, evidently, don’t’ work on Saturday nights in Paris…).  I’m happy, very happy, that there’s only one month in Banyuls.  I can’t wait to see my sister, my brother in law.  I think that’ll be better, to be with them in their new apartment.  If Mme Rooney were here I know for certain she’d say “too bad”!  And it’s true, someone has to tell me that because without that I’ll be sad for my whole trip here.  Also, I think I have to cry a little bit.  Crying is a gift of the body, of the mind.  After having cried one feels better.  Maybe tonight.
I have to tell you that I’m not as sad as I’m sure you have the impression.  It’s just that I miss my home, not Mayfield, but Paris.  I can’t wait to go back, to see my neighborhood.  But it’s true that Paris won’t be the same as before.  All my friends won’t be there.  Yes Michelle, yes my French friends, and yes I’ll make friends at school …but as stated above, one city is never the same as another, and for me, Paris won’t be the same, but I hope I’ll have fun.
Well, listen, my readers…sorry for this pretty negative blog.  Everything happens for a reason, and I just have to understand that it’s not visible why some times, (in fact the most part of times) at the same moment that it happens.
Thanks for reading, and until next time,
Joshua Norman.

vendredi 3 juin 2011

Les trois derniers jours à Paris / The last three days in Paris

Alors, sans ordinateur j'écris ce blog dans mon cahier de grammaire avancée, à EPITECH, en attendant l'un de mes derniers cours à enseigner.
Récemment j'avais beaucoup fait.  J'ai dit un adieu à ma chère Linda.  Je suis allé à un concert slave à l'Eglise Saint-Louis des Invalides, je suis sorti trois fois jusqu'à 6h00 du matin où j'ai vu le soleil se lève, (à Sacré Cœur, dans le 3e, et à Place des Vosges).  J'avais fait des connaissances un peu bizarres et assez courtes.  Mais surtout je me sens libéré.  J'avais fini le semestre--c'est l'été finalement.  Ma vie parisienne est en train de conclure et je la quitte (la ville de Paris et la vie de Paris) dimanche.
Ça fait cinq mois à Paris, une ville dont j'appelle ma ville de renaissance.  J'avais immensément grandi. J'avais trouvé mon chemin concret des études et de la vie.  J'avais eu des amis très particuliers--c'est-à-dire des amis qui va rester avec moi (soit physiquement soit en esprit) pour longtemps.
Quand je suis arrivé à paris j'ai créé une liste de lecture sur mon iPod titré "Paris".  A ce temps-là elle avait contient de Yann Tiersen, un CD d'un film français, et 4 chansons "chères" "à l'époque".  Maintenant il y a des chansons très chères...celles dont j'avais écoutées pendant tout mon séjour, celles auxquelles j'avais dansées sur le Pont des Arts, un endroit complètement différent maintenant.  C'est intéressant, vraiment, qu'une liste de lecture d'une quarantaine de chansons peut être aussi symbolique qu'elle est.
J'ai fumé des clops, seul, aux beaux endroits.  J'avais vécu une vie incroyable, et maintenant elle conclut. L'effet est comme celui de la fin d'un bouquin.  Mais pas du tout les livres où en les finissant, on sent que les personnages meurent jusqu'au recommencement de l'œuvre. Par contre, il est comme The Perks of Being a Wallflower, où j'avais l'impression que les personnages continuent à vivre, à exister, à grandir.  Paris va rester là, en France, et mes amis ne vont pas terminer leurs connexions avec moi.   Pas du tout.  Nous, tous, vont continuer d'évoluer, l'un avec l'autre .  Même si la dernière page est tournée dimanche, sachez bien qu'il y aura une autre œuvre dans la série.
Pour conclure ce blog, je vais vous écrire la dernière strophe d'un poème de Baudelaire, qui me plaît bien.
"Le Poëte est semblable au prince de nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."
L’albatros--Charles Baudelaire

Merci.

Well, writing this blog without a computer in my advanced grammar notebook at Epitech while waiting for one of my last courses to teach.
Recently I’ve done a lot.  I said goodbye to my dear Linda.  I went to a Slavic concert at L’Eglise Saint-Louis des Invalides, I went out three times until 6:00AM where I saw the sun rise (at Sacré Coeur, in the third, and at Places des Vosges).  I met some strange people and some people only for a bit.  But above all I feel liberated.  I have finished the semester, it’s finally summer.  My Parisian life is in the process of concluding and I leave Paris Sunday.
That makes five months in Paris, a city I call my city of rebirth.  I have grown immensely.  I found my concrete path for studies and for my life.  I had particular friends—in that they’re going to stay with me (either physically or in spirit) for a while.
When I arrived in Paris, I made a playlist on my iPod called “Paris”.  At that time it had Yann TIersen, a CD from a French film, and 4 songs that I thought were dear to me at the time.  Now there are songs that are actually important…those that I’ve listened to during my trip, those to which I’ve dansed on the Pont des Arts, a completely different place now.  It’s interesting, truly, that a playlist of 40 so songs can be as symbolic as it is.
I lived an incredible life, and now it’s ending.  The effect is like that of a book.  But not those books that when you finish them, you feel like the characters die until you start the book over again.  On the other hand, it’s like The Perks of Being a Wallflower, where I had the impression that the characters continued to live, to exist, to grow.  Paris is going to stay here, in France, and my friends are not going to end their connections with me.  Not at all.  Us, all of us, are going to continue to evolve, one with the other.  Even if the last page of my Paris trip is turned Sunday, know well that there will be another book to come.
To end this blog, I’m going to write the last stanza of a poem by Baudelaire, that I really like.
“The poet seems to be a prince of different shades
Who haunts the storm and laughs with the archer;
Exiled on the ground in the middle of booings,
His giant wings impede his walking.”
Charles Baudelaire—L’Albatros.

Thanks.